Identité Nom : Anna Williams Surnom : Anna, Annie ou Ghost Âge : 15 ans Espèce : humaine Statut : elle fait partie des Filles Perdues Caractères & physique - Je t'admire. Tu es belle, toutes les filles du groupes te le répètent... et toi tu te contente de sourire et de marmonner « merci » et de rougir comme une pivoine. Pas foutue d'esquisser un de tes magnifiques sourires ! J'aimerais être toi, mais en moins timide ! - Tais-toi Camille. Pourtant, c'était vrai... qu'elle était belle. Même si elle ne l'assumait pas du tout, elle ne pouvait s'empêcher de s'admirer dans un miroir. Par curiosité probablement. Elle voulait savoir pourquoi toutes les filles la complimentaient sans cesse... Enfin, ça c'était avant... avant qu'elle ne se retrouve au Pays Imaginaire... Lorsque son reflet lui apparaissait, elle réprimait une envie de fondre en larmes. Son visage rond, et ses cheveux épais, très brun et longs qui lui tombaient en cascade sur les épaules lui rappelaient sa mère. Tandis que ses yeux noisettes, tirant vers le doré ainsi que ses lèvres pulpeuses et rouges comme le sang lui rappelaient son père. Sa famille qu'elle avait abandonnée... Ou le contraire, d'après la Chef des Filles Perdues du Pays Imaginaire... Son visage... les adolescentes lui vouent une certaine admiration... peut être parce qu'il n'a jamais été touché par l'acné ? Ou bien est-ce parce qu'il donne une apparence angélique et sage... bien qu'Anna soit en partie le contraire. Anna est une personne assez petite, elle ne dépasse pas le mètre soixante dix en effet. Elle est très fine de taille, car depuis qu'elle a quitté sa maison Londonienne, elle ne mange plus beaucoup... par tristesse sûrement... Mais elle reste sportive et très active, prête à faire tout ce qu'elle peut pour aider la communauté des Filles Perdues, enfin c'est ce qu'on lui a demandé... - Tu sais Anna, si tu étais moins timide, tu pourrais partager tes idées. Elles sont tellement intéressantes que je suis sûre que Jenny les écoutera ! - Tais toi Camille, tu dis n'importe quoi... - Têtue, pessimiste et en plus de cela, impolie... Je ne vois pas pourquoi je suis ton amie. - Parce qu'on a grandit ensemble ? - Tu marques un point sensible ma chère. Elle parlait peu, se contentant du stricte nécessaire. « Le monde est un danger, il suffit que quelqu'un ne soit pas d'accord avec toi sur un point pour qu'il te détruise de l'intérieur ». C'était le discours qu'avait toujours tenu sa grand mère... Même si Anna tenait son propre avis des choses, elle ne pouvait s'empêcher de penser tout le temps à cette phrase. C'était vrai, en partie bien sûr... Anna s'en rendait bien compte... c'est d'ailleurs ainsi que s'est bâtie sa timidité maladive. Elle perd ses moyens en public, surtout lorsqu'on lui demande un avis personnel. Elle simplement incapable de se voir ridiculiser, bien qu'elle soit très intelligente et ayant les idées très claires... Bien qu'elle soit timide, elle n'est pas du tout naïve. Au contraire, elle est extrêmement intelligente. Impossible de lui mentir, même si on pratique cet art de la manipulation. Elle ne se laisse pas berner très facilement. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle est toujours méfiante envers les inconnus et qu'elle a toujours du mal à accorder sa confiance... Une méfiance dont personne ne raffole, car poussée à l'extrême... Anna a aussi énormément de répondant. Lorsqu'on essaie de l'entraîner dans quelque chose de louche, elle trouve ses mots d'elle même sans grande réflexion. Son ton est généralement sarcastique, sans grande sympathie et c'est pour cela qu'elle est souvent seule, sa meilleure amie Camille la laissant à son éternelle humeur grognon. Anna est une boudeuse née. Bien que mâture pour son jeune âge, elle ne peut s'empêcher dans vouloir à la première occasion. Rancunière, pessimiste aussi. Toute circonstance est perdue quand elle s'avère trop difficile... Avant qu'elle ne soit au Pays Imaginaire, elle était toujours couronnée de gloire à l'école, toujours de bonnes notes et une excellente culture générale. C'était l'une des premières de classe et elle adorait par dessus tout la lecture. Elle pique désormais des ouvrages traitant des aventures de Peter Pan., n'ayant que cela à lire...

ANNA feat. emily browning © sway

C'était une belle journée. Enfin, ça l'avait été. Désormais le soleil déclinait à l'horizon, profilant ses derniers rayons sur le Pays Imaginaire. Le ciel s'était teinté de rose et de bleu. Des ombres grandissantes semblaient barré l'accès aux lieux les moins fréquentés de l'île. Pourtant, ça n'avait pas empêcher Anna et Camille de sortir du Camp des Filles Perdues. Anna avait prétexté un mal de ventre soudain et Camille une très grande envie de prendre l'air.
- Pas très futées les Filles Perdues. s'exclama Camille dans le silence environnant.
- Sans doute, Camille... sans doute.
- Rabat-joie ! marmonna l'intéressée.
Le chat et la souris. C'était souvent comme cela entre elles. Et pourtant, elles s'adoraient. Elles étaient comme les cinq doigts de la main : unies. Elles avaient grandit ensemble il faut dire... À Londres, avant que leur parents ne les oublient sur le parking d'un centre commercial... Elles s'étaient alors retrouvées ici, au Pays Imaginaire, accompagnée de Jenny, leur Chef. Anna conservait toujours une grande amertume et une envie de retourner vivre sa vie à Londres. L'idée de ne plus grandir la faisait déchanter... Pourtant le Pays Imaginaire était un endroit fabuleux, et elle y vivait des aventures hors du commun... Mais d'une certaine façon, elle n'avait plus sa mère, et encore moins son père. Il lui manquait affreusement.
Avant. Rien que ce mot la faisait souffrir. Avant elle vivait très bien. Elle avait ce qu'elle voulait, même si elle ne demandait généralement pas grand chose... Elle ne pouvait s'empêcher à ce qu'elle avait laissé derrière : sa soeur, ses parents, ses deux autres meilleures amies ainsi que son petit ami : James. Il avait sûrement renoué avec quelqu'un d'autre... Cette pensée lui fit verser une larme, elle dut s'arrêter un moment, la respiration saccadée. Camille se retourna, agacée.
- Arrête donc voir cinq minutes ton cinéma ! Nos parents nous ont abandonné sur un parking, c'est bien qu'ils ne nous aimaient pas ! On a plus notre place à Londres, mais ici ! Avec Jenny et les Filles Perdues !
Anna ne répondit pas. Elle ne voulait pas le croire. Ses parents l'aimaient, ils le lui avaient répété chaque jours. Ils lui avaient assuré un bel avenir, et elle avait eut des rêves.
- Je veux grandir Camille.
Cette dernière s'arrêta soudainement. Anna lui rentra dedans en soupirant, surprise par le comportement de sa meilleure amie... Celle-ci était tellement imprévisible et avait le sang tellement chaud qui lui arrivait de piquer des colère mémorables.
- Tu dis n'importe quoi. répliqua Camille avec une moue triste.
- Arrête donc voir ton cinéma cinq minutes ! singea Anna.
Elles se toisèrent quelques instants. Anna l'avait surprise, ce qui arrivait très souvent. Camille était jalouse du répondant d'Anna, et se mettait dans des colères noires lorsqu'Anna était un peu trop habile de ses mots. Elle ne supportait pas la défaite, aussi Anna se pliait en quatre depuis sa tendre enfance pour lui obtenir tout ce qu'elle désirait.
- Je suis désolée Anna. déclara finalement Camille.
- Je sais, moi aussi. répondit l'intéressée en souriant.
Camille poussa un sourire d'exaspération. Son sourire si beau. C'en avait toujours été ainsi, depuis leur tendre enfance. Camille était jalouse d'Anna, et cette dernière protégeait Camille de ses paroles réfléchies et justes des ennuis les plus grands. Et pourtant, elles en avaient fait, des bêtises incommensurables.

Elles étaient assises sur leur butte préférée. Un endroit qui surplombait presque entièrement le Pays Imaginaire, sauf qu'on n'apercevait ni le volcan, ni le Lagon au Sirènes. Elles admiraient le coucher de soleil, leur activité préférée.
- Dis Anna, tu te souviens de quoi à Londres ? Moi c'est presque le trou noir... Je me souviens même plus de mes parents, juste de la façade de la maison, et de nos plus beaux souvenirs ensemble...
Anna faillit s'étrangler. Elle comprenait désormais pourquoi Camille ne n'avait aucune amertume ni le mal du pays : elle ne se souvenait rien de leur vie d'avant. Elle passa un bras autour des épaules de Camille, dont les joues étaient désormais mouillées de larmes. Anna se décida de raviver ses souvenirs.
- Moi je me souviens de tout. Ta mère était belle, tout comme toi. D'ailleurs, tu as ses magnifiques cheveux blonds. eut-elle le temps de déclarer avant que son amie n'éclate en sanglot. Anna referma sa prise sur son épaule et murmura des paroles douces et réconfortantes... Rien. Tu te souviens quand on avait essayé d'élever une mouche ?
Effet garanti : Camille éclata de rire, mêler à ses sanglots. Pas besoin de mots, elles ne ravivèrent pas les souvenirs par des paroles, le souvenir était très présent dans leur mémoire, même dans celle de Camille.
- La catastrophe... murmura celle-ci entre deux sanglots. Anna esquissa alors un sourire.
- Tu veux que je te raconte d'autres trucs ?
- Oui, pourquoi pas ? murmura Camille.
Les mots sortirent d'eux même. Elle raconta tout ce dont elle se souvenait. Décrivant tout avec un maximum de détails. Camille l'écoutait, fascinée. Anna se rendit compte que Camille ne se rappelait même plus de sa date de naissance... ni de celle d'Anna.
- Toi tu es née un dix sept janvier, et moi un cinq juin.
- C'est quoi l'ordre des mois déjà ?
- Janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre et décembre. répondit-elle avec un soupir.
- Je suis donc plus vieille que toi ?
- Bonne déduction, je vois que tu n'as pas perdu ton sens inouïe du calcul... répliqua Anna.
Camille lui donna un gentil coup de point dans l'épaule. La nuit venait tout juste de tomber. Or, il n'était pas très prudent de se promener la nuit à l'endroit où elles se trouvaient. Anna fixa Camille d'un regard entendu, et son amie approuva de la tête.
- Rentrons. Mais tu m'en diras plus en route.
Ce n'était pas une question, ni un ordre, juste une affirmation. Anna tenta de l'esquiver, mais les questions se multiplièrent. Londres. C'était une immense ville, voitures, vélos, piétons y vivaient une vie normale... tandis qu'elles vivaient des aventures hors du commun. Les pirates n'existaient plus, ou du moins sous une autre forme d'association. Anna continuait un discours sans fin, si bien qu'elle commençait à avoir soif et à être essoufflée. Elle fournissait des efforts pour suivre son amis dans les branches des arbres et sur les rochers et en même temps, parlaient de ses souvenirs qui la faisaient souffrir le martyre. Toute cette vie lui manquait, même si elle se plaisait au Pays Imaginaire.

- Comment sommes nous arrivées ici ? Tu te souviens des détails ? finit par demander Camille après qu'Anna eut finit une tirade sur Noël et autres fêtes.
- C'était Noël d'ailleurs... On allait au centre commercial pour aller chercher des cadeaux pour nos amis et ma cousine Kathleen. On se dirigeait vers le parking lorsqu'on s'est rendues compte qu'on avait oublié un paquet. On a pas prévenu nos parents et ont est allé le chercher, seules. On a erré une bonne vingtaine de minutes et de retour sur le parking : personne. Après, je ne me souviens pas. C'est comme un immense trou noir dans ma mémoire. Je me souviens m'être réveillée dans une forêt, seule, tu n'étais pas là. La mousse me grattait la nuque et je sentais le vieux poney. Je... Camille éclata de rire. Anna n'aimait pas se salir, elle était accrochée à l'hygiène et à son confort personnel. Je peux continuer ? demanda-t-elle, agacée. En plus du rire de Camille, elle venait de trébucher sur une racine. Elle se releva, épousseta le bas de son short et continua sa route, sous le regard rieur de Camille. Tu dois avoir deux côtes fêlées à réprimer un fou rire. Arrête donc de te moquer de moi. Continuons à place, veux-tu ?
Camille reprit la marche en riant. Anna fit de même. Son amie était très contagieuse et il suffisait qu'elle soit de bonne humeur pour qu'Anna le soit aussi. Elles étaient comme deux sœurs jumelles. Anna regarda son amie, demandant de son regard si elle voulait connaître la suite. Camille redevint sérieuse et fit oui de la tête.
- J'ai vu Jenny penchée sur moi et elle m'a conduite au Camp. Tu y étais déjà.
- Oui, ça je m'en souviens... Le truc c'était que pour moi, c'était Sharon qui était penchée sur moi...

Elles arrivèrent alors au Camp des Filles Perdues. Sharon les accueillit. Elle serra Camille dans ses bras et adressa un signe de tête à Anna. C'était ainsi. Personne ne l'appréciait vraiment, à part Camille qui était la seule à rester avec elle vingt quatre heures sur vingt quatre. Elles allèrent se coucher, trop fatiguée. Alors que Camille s'endormit immédiatement, Anna se retournait dans son lit, en proie à un énorme doute. Ses parents et ceux de Camille ne s'étaient pas rendus compte de leur absence... Peut être ne les voulaient-ils plus. Absurde. Se dit-elle avant de sombrer dans un sommeil très agité.